Après le #TractGate de Valérie Pécresse, une nouvelle affaire judiciaire vient secouer la campagne des élections régionales en Ile-de-France. Selon des informations du Monde du 6 octobre, Claude Bartolone serait au cœur d'une enquête préliminaire pour un possible emploi fictif au sein du conseil général de Seine-Saint-Denis, qu'il a dirigé de 2008 à 2012. Une "campagne de calomnies", a réagi le président de l'Assemblée nationale.
Une embauche suspecte. Comme l'explique le quotidien, Claude Bartolone aurait favorisé l'embauche de Didier Segal-Saurel à son cabinet alors que le conseil général était en position financière délicate. De plus, ce collaborateur s'était retiré au profit du président de l'Assemblée nationale dans le canton de Pantin-Est en 2008. Une embauche qui pourrait donc être une conséquence directe de ce retrait.
Un rapport de la chambre régionale. Selon les informations du quotidien, c'est un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France qui a déclenché cette enquête. Dans celui-ci, les magistrats ont constaté le nombre élevé des collaborateurs de Claude Bartolone, s'inquiétant de la gestion financière du département.
Une mission floue. Après avoir embauché Didier Ségal-Saurel comme assistant en 2008, Claude Bartolone avait permis à son ancien assistant de devenir conseiller du président de Seine-Saint-Denis Avenir, lié au conseil général. Enfin, en 2012, le président de l'Assemblée nationale signe une lettre de mission pour Didier Séga-Saurel, "chargé de projet" à la direction de la culture du département. Ce dernier doit notamment écrire un livre historique sur la Seine-Saint-Denis. Ouvrage qui, trois après, n'a toujours pas vu le jour.
Bartolone dénonce des "calomnies". Dans un communiqué diffusé mardi, Claude Bartolone assure avoir reçu "cette information avec sérénité". Il affirme que "tous les recrutements qui sont intervenus" lorsqu'il était président du conseil général de Seine-Saint-Denis, entre 2008 et 2012, "l'ont été dans le parfait respect de la loi et ont tous été soumis au contrôle de légalité du préfet". "Il n'a échappé à personne qu'une campagne électorale est engagée. La ficelle est un peu grosse", estime Claude Bartolone. "Depuis des mois, des rumeurs nauséabondes et malveillantes sont diffusées dans le seul but d'éclabousser la probité et l'honnêteté qui ont toujours été les miennes tout au long de mon parcours politique", déplore-t-il. Pour le président de l'Assemblée, "l'ouverture de cette enquête judiciaire va permettre enfin en toute objectivité de faire cesser cette campagne de calomnies et de laisser place à la vérité".