Plus qu'un ancien politique, c'est désormais une vedette que l'on s'arrache. En visite à Paris pour la première fois depuis qu'il a quitté la Maison-Blanche, samedi, Barack Obama avait un planning bien chargé, marqué par trois rendez-vous politiques et un discours très attendu.
Climat et engagement avec Hollande. C'est d'abord François Hollande qui s'est déplacé jusqu'à l'hôtel 5 étoiles où séjournait l'ex-président américain, boulevard Malesherbes. Outre une photo un peu floue des deux hommes publiées sur Twitter, on retient de cet entretien des discussions sur l'accord de Paris pour le climat, mais aussi leurs fondations respectives pour "l'engagement et la jeunesse".
"Ça fait quand même du bien..." Dans la matinée, Anne Hidalgo a succédé à l'ancien chef de l'Etat français dans le même hôtel. Là encore, il a été question du climat. "Il est très conscient que c'est aussi au travers de l'action locale que l'on peut faire bouger les choses", a déclaré la maire de Paris après son entretien. "Il y aujourd'hui des maires qui savent qui savent que l'enjeu numéro un c'est le réchauffement climatique. Et c'est vrai que quand on a le soutien d'Obama, ça fait quand même du bien..."
Un déjeuner secret avec Macron. Puis, dans sa grosse Chevrolet noire et sous bonne escorte, Barack Obama a fait route vers l'Elysée pour un déjeuner en toute discrétion avec Emmanuel Macron, à l'issue duquel il ne s'est pas exprimé. Pour entendre la voix de l'ex-président, il a fallu attendre son discours devant les "Napoleons", un cercle réunissant entrepreneurs et personnalités. Dans la salle, quelques centaines de personnes dont Ségolène Royal, Karine Le Marchand et Jack Lang étaient présents.
Tacle à Donald Trump. Lors d'un discours d'un peu plus d'une heure, Barack Obama a à nouveau insisté sur l'importance de la lutte contre le réchauffement climatique, évoquant, dans un tacle à son successeur, "l'absence momentanée" de l'Amérique sur le sujet. "Garder espoir ce n'est pas être naïf, il faut regarder les problèmes en face mais toujours croire qu'on peut les résoudre", a-t-il martelé. "Je rappelle toujours à mes filles que malgré tous les problèmes que l'on connaît, si on avait pu choisir l'époque de l'histoire à laquelle on voudrait vivre, on aurait sans doute choisi la nôtre, parce que notre monde est aujourd'hui plus riche, moins violent qu'il ne l'a jamais été. Il ne faut jamais désespérer."