La deuxième mobilisation contre la réforme du code du travail débute jeudi à 14 heures. Pour la CGT, l'équation est simple : faire encore mieux que lors des premiers défilés du 12 septembre dernier, qui ont réuni entre 200.000 et 500.000 personnes selon les comptages, comme il est important aussi de ne pas se laisser voler la vedette par l'autre grand rassemblement, celui de samedi, à l'appel cette fois de La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
"Le peuple a choisi". De son côté, Emmanuel Macron, après son discours new-yorkais aux Nations Unies s'apprête à affronter la grogne contre sa réforme avec la plus grande sérénité. Mercredi, lors d'une rencontre avec la presse à la mission permanente de la France auprès des Nations Unies, le président s'est livré à quelques commentaires sur les manifestants. "Je respecte profondément ceux qui expriment des désaccords", explique-t-il. Du respect, certes, mais aussi une forme d'indifférence de sa part ou en tout cas d'inflexibilité face à ceux qui vont défiler. Après avoir dit que la démocratie "ça n'était pas la rue", le chef de l'Etat enfonce le clou, et assure que son programme présidentiel était très clair : "Le peuple a choisi, il a pris des décisions, et il est normal que ces décisions soient appliquées".
Pour finir, le chef de l'Etat ne se prive pas d'égratigner, à demi-mots, la France insoumise emmenée par Jean-Luc Mélenchon : "Ceux qui défilent sont les premiers à dire que la France ne respecte pas le droit de manifester", relève-t-il.