Code du travail : Mahjoubi dénonce les propos "pas très démocratiques"de Mélenchon

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avec AFP
Le secrétaire d'État chargé du numérique a fustigé l'attitude de Jean-Luc Mélenchon qui, selon lui, est "illégitime" dans son appel à la mobilisation contre la loi Travail.

Le secrétaire d'État chargé du numérique, Mounir Mahjoubi, a dénoncé dimanche les propos "pas très démocratiques" tenus par le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a notamment utilisé le terme d'"insurrection" pour combattre la réforme du code du travail. "Quand on en appelle au coup d'Etat social, quand on en appelle à faire tomber un gouvernement, et même le président, je ne pense pas que ça fasse parti des pratiques démocratiques que nous apprécions en France", a déclaré Mounir Mahjoubi, interrogé sur Radio J.

Mélenchon dénonce un "coup d'État social". "Alors que nous sommes en France et que nous sortons d'un processus démocratique qui pour la première fois a permis l'émergence de nouveaux partis, d'un débat profond dans la société, et a amené une majorité avec un projet, on doit mener ces projets avec cette majorité et on ne peut pas appeler à un coup d'Etat face à ce mouvement", a-t-il ajouté. Jean-Luc Mélenchon a appelé il y a une semaine, lors de l'université d'été de La France insoumise à Marseille, "le peuple" au "combat" et à "déferler" dans Paris le 23 septembre contre le "coup d'État social" de la réforme du droit du Travail.

Des "fainéants" face à la réforme. Pour Mounir Mahjoubi "on manifeste quand on n'a pas été entendu, quand on a reçu des violences, quand on est mis de côté. Aujourd'hui je n'ai pas l'impression que c'est le cas donc, pour certains qui ont essayé de mobiliser pour ces dates, je serai tenté de vous dire que c'est illégitime de mobiliser sur de mauvais arguments". Évoquant des syndicalistes et hommes politiques, sans vouloir citer de noms, il a estimé que "certains d'entre eux, dans le débat, dans le dialogue, ont été fainéants : tous ceux qui ne sont pas rentrés dans la discussion, tous ceux qui refusent la transformation, tous ceux qui vont trouver les stratagèmes pour empêcher cette transformation".

Plus tôt dans la journée, le porte parole du gouvernement Christophe Castaner avait dénoncé lors du Grand Rendez-vous d'Europe1/Les Echos/CNews, la "violence" des propos de Jean-Luc Mélenchon, notamment le fait qu'il ait utilisé les termes d'"insurrection" ou de "coup d'Etat" social.