"Les réformes créent toujours des inquiétudes et donc aussi des mécontentements", a estimé le président de l'Assemblée nationale dans un entretien à "Var-Matin".
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a estimé que les manifestations ne pourraient pas faire reculer le gouvernement sur les réformes engagées à la rentrée, notamment celle du Code du Travail.
"Les réformes créent toujours des inquiétudes et donc aussi des mécontentements. Tout changement est insécurisant, surtout dans un monde qui est déjà insécurisant. Mais nous avons été élus pour tenir la barre, quel que soit le temps, qu'il soit bon ou mauvais", a déclaré le président de l'Assemblée (REM issu des écologistes) dans un entretien à Var-Matin.
"On ne fait pas la loi dans la rue". À la question: "La rue peut-elle faire reculer la majorité ?", le député de Loire-Atlantique a répondu: "Je ne pense pas. Les manifestions sont un mode d'expression, de contestation en général, pour ceux qui sont contre, même lorsqu'ils ont été minoritaires aux élections - y compris dans les élections syndicales". "On ne fait pas la loi dans la rue", a également déclaré François Rugy selon le quotidien. "La loi, elle, se fait entre le gouvernement, les partenaires sociaux par la concertation, et le Parlement", a-t-il ajouté.
De Rugy, prêt à faire de la pédagogie. "Les Français, à la fin, ce qu'ils jugeront, ce sont les résultats, qui mettent 18 à 24 mois avant de produire des effets. À la fin du mandat, on fait les comptes", a-t-il lancé, défendant notamment le plafonnement des indemnités prud'homales. "En cas de différend entre patron et salarié, vous savez désormais à quoi vous vous exposez en tant qu'employeur, ce à quoi vous pouvez prétendre en tant que salarié. Y compris si vous contestez devant le tribunal. Je suis prêt à en faire la pédagogie", a-t-il justifié.
Deux journées de manifestations contre la réforme du Code du travail sont pour l'instant prévues: le 12 septembre à l'appel de la CGT, avec Solidaires et la FSU, et le 23 septembre à l'appel de La France insoumise.