Édouard Philippe a défendu vendredi à Nantes devant les élus des intercommunalités les 13 milliards d'économies réclamées par le gouvernement aux collectivités locales, assumant des "choix difficiles" tout en promettant une "relation contractuelle plus intelligente". "J'assume de devoir faire parfois des choix difficiles. C'est indispensable si on veut réussir cette transformation de l'action publique", a lancé le Premier ministre aux élus de 922 intercommunalités réunis en convention, qu'il a voulu rassurer sur certains sujets sensibles comme les finances locales, qui crispent de nombreux élus.
Un effort important. "L'effort qui est demandé aux collectivités territoriales, cet effort à 13 milliards, c'est un effort qui est important, qui représente, sur les 80 milliards d'euros d'économies que nous voulons réaliser sur la mandature, un sixième de l'effort. Mais c'est moins que la part des dépenses publiques des collectivités territoriales dans l'ensemble de la dépense publique", a souligné Édouard Philippe.
Hausse maîtrisée. "Notre objectif, c'est de faire en sorte que sur l'ensemble du quinquennat l'augmentation de la dépense publique locale soit maîtrisée et qu'elle soit, c'est vrai, inférieure à ce qui se passerait si nous ne faisions pas des efforts d'économies", a-t-il poursuivi, à l'occasion de la 28ème Convention nationale de l'Assemblée des communautés de France (AdCF). "La question, c'est d'essayer de définir ensemble un rythme de progression de la dépense globale et de faire en sorte que ceux qui s'y tiennent puissent voir leurs dotations garanties et que ceux qui ne s'y tiennent pas, on puisse en tirer les conséquences", a affirmé Édouard Philippe.