Il n’est pas question d’évacuation, mais la situation ne peut pas durer. Alors que faire avec les 6.000 personnes de la jungle de Calais ? Un dilemme auquel le gouvernement tente de trouver des solutions.
6.000 personnes, 6.000 réfugiés vivent dans des conditions dramatiques en attendant de pouvoir un jour traverser la Manche et rejoindre la Grande-Bretagne. Les conditions sanitaires y sont déplorables. Et les associations appellent à gérer l’urgence.
Alors pour commencer à vider le camp, le gouvernement va ouvrir 2.000 places dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile, un peu partout sur le territoire national. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, fait le pari que ces places seront acceptées par les migrants de Calais.
A cela, s’ajoute un autre dispositif destiné à ceux qui ne demandent pas forcément le statut de réfugié, mais qui s’engage à renoncer à se rendre en Grande-Bretagne. Il leur sera proposé d’être hébergés dans des centres d’accueil et d’orientation dans d’autres régions.
Le gouvernement n’a pour le moment donné aucune précision quant au nombre précis de ces centres. Mais cette stratégie est approuvée par Jean-François Corty, chef des opérations France de médecins du monde. "On va dans le sens à la fois de la gestion de l’urgence et dans l’idée qu’il faut pouvoir désengorger Calais en proposant autre chose que des tentes et des bâches en plastique", explique-t-il au micro d’Europe 1. "Mais il faut voir concrètement quels vont être les délais", prévient-il.
Reste à voir également si les migrants accepteront d’être répartis aux quatre coins de la France. Il faudra aussi contrôler le flux migratoire pour éviter que les réfugiés qui ont accepté de quitter la jungle de Calais ne soient pas remplacés par d’autres, comme le craint déjà la maire de Calais qui prévoit, si rien n’est fait, entre 9.000 et 10.000 migrants sur le site d’ici la fin de l’année.