C'est une course contre la montre. "On n'a plus une seconde à nous", reconnaissent les organisateurs. Depuis mercredi soir, la droite bat le rappel des troupes pour faire venir 50.000 personnes au Trocadéro, dimanche. Une manifestation de soutien en guise de dernière chance pour François Fillon.
Sens commun donne un coup de main. 50.000, c'est la jauge annoncée à la préfecture, moins que ce qui est avancé dans les médias, mais c'est déjà très ambitieux. L'ensemble des adhérents parisiens ne représente en effet qu'un contingent de 30.000 personnes. Il faut donc mobiliser au-delà de Paris, alors le parti a envoyé des milliers de mails et de messages sur les réseaux sociaux, passé des centaines de coups de téléphones.
Et puis Les Républicains s'appuient aussi sur le réseau de Sens Commun, qui organisait les Manifs pour tous, soit 9.000 militants, sans compter leurs familles. Un système de bus est également prévu, mais les moyens déployés restent limités car les coûts de ce rassemblement vont évidemment intégrer les comptes de campagne.
Un risque connu et assumé. En coulisses, certains organisateurs le concèdent : la prise de risque est colossale. Sur la vaste esplanade du Trocadéro, il faudra réunir plusieurs dizaines de milliers de personnes pour que l'image soit forte. Sans quoi le rassemblement tournerait au fiasco.