Après la démission de Laurent Wauquiez suite à la déroute des Républicains aux européennes, les maires de droite sont très activement dragués par La République en marche. Après l'appel, la semaine dernière, du mouvement Agir, parti de centre droit allié à Emmanuel Macron, c'est le ministre Sébastien Lecornu qui appelait dimanche les maires Républicains à quitter leur formation politique.
Surfer sur la débâcle des Républicains : c’est l’objectif de l’aile droite de la majorité. A la manœuvre l'ex dirigeant de l'UMP et désormais conseiller à l'Elysée Jérôme Peyrat, mais aussi Matignon, en étroite collaboration avec les ministres Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu. Leurs coups de fil aux maires s'intensifient depuis dimanche. Le député Thierry Solère, transfuge de la droite, reconnait lui aussi passer du temps le téléphone scotché à l’oreille : "Depuis les élections européennes, on a beaucoup de maires de droite modérée qui se retrouvent dans cette situation de quitter les Républicains". "Et on leur dit 'Vous êtes les bienvenus !'", poursuit-il au micro d'Europe 1. "Venez mettre votre énergie à reconstruire notre pays, plutôt qu'avoir des postures partisanes qui au fond n'ont pas beaucoup de sens".
Tendre la main aux maires "Macron compatibles"
L'idée : tendre la main aux maires "Macron compatibles" en leur demandant une clarification de leur ligne politique. "Ils essaient en ce moment de comprendre la porte d'entrée", explique un cadre d'En Marche à la manœuvre. Le préalable, c'est de quitter les Républicains. La suite est plus floue ! Certains, au sein de la majorité, voudraient qu'ils adhèrent à la République en Marche ou à minima à Agir, parti de centre droit allié à Emmanuel Macron. "Le président souhaitent qu'ils arrêtent de tergiverser et qu'ils viennent maintenant", rapporte un cadre de la majorité. D'autres aimeraient mettre en place une plateforme d'accueil des élus de droite pour leur faciliter leur transfert, notamment pour ceux qui ont une majorité municipale plus réticente.
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Seul cas emblématique où la main ne semble plus tendue du tout : à Reims, où le maire Arnaud Robinet, proche un temps d'Emmanuel Macron, a finalement appelé à voter François-Xavier Bellamy aux européennes. Il pourrait avoir contre lui un candidat estampillé En marche.