J-5 avant le premier tour de la primaire de la droite. Les assesseurs et présidents des bureaux de vote qui participeront à la bonne tenue du scrutin se mettent en ordre de bataille. Et comme tous sont bénévoles et pas forcément des experts en la matière, ils ont droit à des formations spéciales. Pour mieux se rendre compte de leurs inquiétudes, nous nous sommes rendus à une de ces réunions, à Orsay, dans l'Essonne. Reportage.
La participation financière, principale interrogation. Dans un grand amphithéâtre, ils sont une centaine à découvrir l'organisation d'une primaire. Le micro passe de main en main. Laure Darcos, la "Madame primaire" de l'Essonne, répond à toutes leurs interrogations. Leur principale angoisse concerne l'argent. Les électeurs qui participeront au scrutin dimanche prochain devront verser 2 euros dans une tirelire en carton au moment du vote. "J'espère qu'ils viendront avec les deux euros", confie un des assesseurs. "Je ne me suis pas préparé à faire de la monnaie".
Et les potentiels électeurs de gauche ? Un autre assesseur se demande si le permis de chasse est accepté pour voter. Un peu plus loin, un sympathisant Les Républicains, lui, pense déjà à son estomac et veut savoir s'il y aura des casse-croûtes pour le déjeuner. Plus sérieusement, un autre s'interroge sur la possibilité ou non de refuser le vote d'un militant PS ou FN lors de la primaire. "Même si les assesseurs voient arriver quelqu'un qui est très engagé à gauche, il est obligatoire de le laisser pour que tout le monde puisse bien voter", affirme Laure Darcos.
Pour se rassurer davantage, certains bénévoles vont même faire une répétition, la veille du premier tour, pour mieux apprivoiser leur rôle.