Le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, a annoncé mercredi que les entreprises "n'appliqueraient pas" les nouvelles obligations du compte pénibilité à partir du 1er juillet, s'attirant un rappel à l'ordre cinglant de l'exécutif, de Manuel Valls à Marisol Touraine en passant par Myriam El Khomri.
"On ne peut pas se soustraire aux lois de la République". "On ne peut pas demander que l'État incarne l'autorité, que les lois de la République s'appliquent, et soi-même se soustraire aux lois de la République. La pénibilité c'est une grande avancée", a rétorqué le Premier ministre Manuel Valls en fin de journée. Le chef du gouvernement, qui doit recevoir jeudi Pierre Gattaz dans le cadre de consultations à Matignon sur des amendements au projet de loi travail, a indiqué qu'il "reviendrait" avec lui sur cette controverse.
Le compte pénibilité, issu de la réforme des retraites de 2013, permet aux salariés du privé ayant exercé des tâches pénibles, de cumuler des points afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel. Dans les faits, les entreprises n'auront à faire leurs déclarations que début 2017 et pourront les modifier jusqu'en septembre 2017, voire 2019 si la modification joue en faveur du salarié.