La République en marche a expliqué dimanche certaines "ristournes" au candidat à la présidentielle Emmanuel Macron révélées par franceinfo, qualifiant de "pas sérieux" le travail d'investigation de la chaîne et accusant la presse de "monter en épingle des pseudo-révélations".
"Sans doute n'est-ce pas la faute des autres journalistes si le travail de 'l'investigation' n'était pas sérieux. Mais nous sommes malgré tout en droit d'espérer que les journalistes, quel que soit le média pour lequel ils travaillent, rappellent que l'ensemble des 'ristournes' mises en cause par Radio France représente exactement 0,56% de nos dépenses de campagne (93.261 euros sur 16.578.781 euros de dépenses validées par la Commission nationale des comptes de campagne, CNCCFP)", se défend le parti dans un communiqué.
Jeudi, la « cellule d’investigation » de Radio France a publié des « révélations » sur nos comptes de campagne, entraînant unes de journaux, surenchères et appels à démission.⁰⁰
— En Marche (@enmarchefr) 10 juin 2018
Qu’avons-nous à nous reprocher ? Rien.
Notre réponse à ces accusations ⬇️ https://t.co/kYhTOpw98E
LREM questionne la crédibilité des journalistes. "Autrement dit, après un an d'enquête, (...) les 'limiers' de Radio France considèrent implicitement que 99,44% de nos dépenses sont légales", ironise-t-il. "Journalistes, que vous considériez que c'est votre travail de consacrer vos ressources et votre temps à enquêter sur des procédures qui sont closes et qui ont été légalement validées de manière indépendante, c'est votre droit le plus strict. Il vous appartient. Que vous considériez que c'est votre travail de monter en épingle des pseudo-révélations pour jeter le doute sur l'ensemble d'une campagne, c'est votre droit le plus strict, là encore. Mais dans ce cas, faites le travail jusqu'au bout. Car votre crédibilité s'effondre en même temps que vos accusations. Or notre démocratie a besoin de vous", poursuit le texte.
"La société Nation Builder a consenti à la remise de 22.000 dollars". LREM revient également sur "les trois montants les plus élevés" évoqués par franceinfo. D'abord, les 22.000 dollars de remise effectuée par Nation Builder: la société l'a consentie, selon LREM, car le parti a "pris le risque de tester" "pour la première fois en France" une solution, "la plus chère de leurs services", qui permet de "décentraliser les bases de données afin d'augmenter le pouvoir de(s) comités locaux". "La comparaison avec les autres campagnes n'est donc pas pertinente", tranche-t-il.
Location de salles. À propos des 10.000 euros de remise sur une location du théâtre Bobino, LREM souligne que celui-ci, "pour des associations à but non lucratif - ce qu'est la campagne d'Emmanuel Macron - avait déjà pratiqué des prix similaires à ceux dont nous avons bénéficié, et même été mis à disposition gratuitement". Quant à la facture de 1.200 euros pour la location de La Bellevilloise, la comparaison avec la facture de 4.838,40 euros de Benoît Hamon ne tient pas selon LREM, car Benoît Hamon l'a, selon le parti, loué plus longtemps, pour plus de personnes, et avec la présence du candidat. "C'est donc une troisième accusation qui s'effondre", selon LREM.