Conférence climat : et s'il n'y avait pas d'accord ?

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Caroline Roux et Louis Hausalter , modifié à
LES SECRETS POLITIQUES -

Au sommet de l'Etat, on commence à envisager un échec de la COP 21, que Paris accueille à la fin de l'année.

La COP 21 va-t-elle dans le mur ? En coulisses, le gouvernement commence à envisager un possible échec à la conférence climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochains. Le casse-tête des négociations sur le contenu de l'accord, qui concerne 195 pays, a en effet douché l'enthousiasme des débuts.

Déminage. Les différents interlocuteurs préparent le terrain, en expliquant que ces conférences ont toujours échoué et qu'il suffit qu'un pays bloque pour que le processus capote. Un ministre souligne toutefois la seule note positive : la Chine et les Etats-Unis, dont l'approbation est cruciale, sont visiblement partis sur de bonnes bases.

Pourtant, François Hollande se démène pour faire de ce rendez-vous un succès. Le chef de l'Etat porte le dossier en personne lors de tous ses rendez-vous à l'étranger. Ce fut le cas récemment au Qatar et le climat est également au menu des discussions lors de sa visite historique à Cuba, la semaine prochaine. Quant à Laurent Fabius, en première ligne sur le sujet, il se souvient que lorsqu'on lui a passé le relais des négociations sur le dossier, on lui avait glissé à l'époque un "good luck". Il comprend aujourd'hui pourquoi...

Un grand barnum à gérer. Enfin, plus prosaïquement, Paris devra gérer le sujet délicat de l'organisation de l'évènement. Un grand barnum : 40.000 personnes seront réunies au Bourget pendant 2 semaines. Et il faut désormais prendre en compte la menace terroriste qui pèse plus que jamais sur la France. Une complication de plus pour cette COP 21 qui devait être une chance, mais qui pourrait bien se transformer en boulet.