La ministre de la Justice Nicole Belloubet a défendu lundi les textes "pour la confiance dans la vie publique". "La volonté du gouvernement est au fond très simple : nous voulons que soient fixées des règles plus claires tant pour les élus que pour les responsables politiques", a déclaré cette ex-membre du Conseil constitutionnel à l'ouverture des débats à l'Assemblée sur cette réforme emblématique du début du quinquennat.
Responsabiliser la vie politique. "Notre projet n'est donc ni punitif, ni stigmatisant, ni vindicatif. Il est de faire en sorte que les élus qui, dans leur écrasante majorité, démontrent au quotidien, leur engagement, leur honnêteté et leur rigueur, ne soient plus cloués au pilori en raison du comportement de quelques-uns", a-t-elle affirmé. Selon la garde des Sceaux, qui a succédé à François Bayrou, les deux projets de loi (organique et ordinaire) examinés par les députés d'ici à jeudi, après leur adoption au Sénat, "traduisent un engagement fort" du président Emmanuel Macron de "responsabiliser la vie politique et de renouveler la représentation nationale".
Elle a souligné que cette réforme était "attendue par nos concitoyens", alors qu'"hier encore, par tradition ou bien par habitude, on acceptait de couvrir sous un voile, plus ou moins épais, de petits compromis avec les exigences éthiques". Nicole Belloubet a rappelé que le projet s'articulait autour de quatre axes : "Sanctionner plus sévèrement ceux qui manquent à la probité" et "les écarter des responsabilités électives" ; "mieux prévenir et mettre fin aux conflits d'intérêts" ; "rompre avec des pratiques qui ne sont plus aujourd'hui acceptées par les citoyens" ; et enfin "renforcer les contrôles sur les comptes des partis tout en leur offrant, ainsi qu'aux candidats, un accès plus facile au financement".