Six ans après son départ du gouvernement, Arnaud Montebourg publie un livre L'Engagement, aux éditions Grasset, dans lequel l'ancien défenseur du "Made in France" raconte notamment sa bataille contre la politique fiscale de François Hollande. L'ancien ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg, l'invité vendredi de Sonia Mabrouk sur Europe 1 et il a vivement critiqué la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire due à l'épidémie de coronavirus, fustigeant "des décisions prises de manière arbitraire par de hauts fonctionnaires tout puissants".
Un mensonge d'État
"Quand vous avez commencé cette épidémie avec un mensonge d'État sur les masques, vous ne pouvez pas avoir la confiance de la population", s'est écrié Arnaud Montebourg au micro d'Europe 1, "quand on dit que ça ne sert à rien de mettre des masques parce que l'on veut dissimuler le fait que l'on a déstocké, il y a un problème".
L'ancien ministre de l'Économie a largement remis en question l'honnêteté du gouvernement. Dans son viseur, un déconfinement mal appréhendé qui a conduit à "l'échec du reconfinement". "Je pense qu'on a raté la sortie de ce premier confinement. il y a des pays qui n'ont pas confiné et qui n'ont presque pas de morts (...) comme les pays asiatiques. Ils ont appris des précédentes pandémies et ont tout de suite testé et isolé. Mais nous on confine des personnes covid avec des non-covid alors bon !", s'est-il exclamé.
Un gouvernement "d'énarques"
Pour lui, la fermeture des petits commerces apparaît comme une erreur de la part du gouvernement : "Vous avez des supermarchés bondés, et les petits commerces savent très bien gérer les protocoles sanitaires parce que les gens font la queue à l'extérieur et qu'il n'y a pas de places à l'intérieur".
"Je suis petit fils de boucher-charcutier, je sais ce qu'est un petit commerçant ou un artisan : c'est quelqu'un qui a décidé de prendre le contrôle de sa vie et de la maîtriser", a-t-il confié. Pour lui, la décision de fermer les petits commerçants "a été prise de manière arbitraire par de hauts fonctionnaires tout puissants : monsieur Castex est un énarque, monsieur Macron est un énarque, monsieur Le Maire est un énarque... On est dirigé par des gens qui ont une vision de la société qui n'est pas celle que nous partageons. En tout cas moi, je ne la partage pas ", a déclaré Arnaud Montebourg.