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Théo Grévin / Crédits photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Des maires de toute la France munis de leurs écharpes tricolores se sont réunis au Congrès des maires. Pour cette édition, ils protestent contre les efforts financiers réclamés par le gouvernement et accusent le projet de loi de finances de menacer les services publics locaux.

Opération "mairie fermée", écharpes noires et conférences de presse démultipliées au Congrès des maires : le monde des élus locaux n'a jamais été autant en ébullition face à un projet de budget accusé de menacer l'investissement et les services publics. Trop d'efforts, trop de dépenses, mais pas assez de budget… Certains édiles expriment leur ras-le-bol.

Une colère noire

Dans les allées des écharpes bleu blanc rouge, mais une colère noire chez les élus. Tous s'opposent aux économies demandées, impossible à réaliser selon eux. "Très en colère, le gouvernement annonce des restrictions qui remettent en cause tous les projets d'investissement", explique la maire de Châteauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne.

Colère partagée par Thomas Zeller, maire de Hégenheim, une commune de 3.000 habitants en Alsace. Il souligne la bonne gestion de l'argent public par les communes. "Ce n'est pas la première fois que l'État veut faire passer les petites collectivités comme responsables, alors que notre budget ne peut pas être, par la loi, en déficit", explique-t-il.

"l'État doit lui même s'interroger sur ce propre niveau de dépenses"

Attention à ce que les prochains gilets jaunes ne soient pas en écharpe tricolore, alertent même des élus qui refusent de payer pour des erreurs commises par l'État. "Les collectivités locales ne sont pas loin d'être mises K.O", s'insurge Jérôme Baloge, maire de Niort.

"On fait beaucoup d'efforts, on continue d'en faire. On est même prêt à en faire encore un peu. Mais pas tout, pas tout le temps. Et l'État doit lui-même s'interroger sur ce propre niveau de dépenses", ajoute-t-il. Aujourd'hui, les maires attendent des annonces fortes, sans quoi certains menacent déjà de ne pas aller au bout de leur mandat.