Quatre hommes pour une seule couronne. Les instances du Parti socialiste ont validé les candidatures d’Olivier Faure, d’Emmanuel Maurel, de Stéphane Le Foll et de Luc Carvounas pour le poste de premier secrétaire du parti. Une élection que Pierre Moscovici, à l’écart de la vie politique française depuis sa nomination à Bruxelles, compte suivre de près. "Je serai à jour de cotisation le jour du congrès du PS. Si je ne les ai pas payées, ça n’est pas stratégique, c’est accidentel", a-t-il déclaré dimanche, au micro du Grand Rendez-vous d’ Europe1/C-News/Les Echos.
Le futur de la social-démocratie. "Il faudra que ce parti soit capable de surmonter l’enjeu essentiel", a estimé le Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, à la Fiscalité et à l'Union douanière, évoquant l’avenir de la social-démocratie. "C’est : on survit, on redémarre ou on s’arrête !", avertit encore l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande.
"Il y a besoin d’idées social-démocrates dans nos société aujourd’hui, en Europe et en France. Encore faut-il qu’elles soient incarnées, propulsées", explique-t-il, tout en refusant de se prononcer pour un candidat. "Aujourd’hui, je n’ai pas l’envie et je ne suis pas dans le rôle de me prononcer sur une personne. Il y a une campagne qui va se dérouler, je ne suis pas dans une armée, je n’ai pas signée de motion".
"Les socialistes ont cessé de réfléchir". Le responsable européen dresse néanmoins le portrait chinois du candidat qu’il souhaiterait voir arriver à la tête de sa famille politique. "C’est un certain nombre de critères qui vont me guider. Le profil du responsable futur est pour moi le suivant : il est très important que cet homme porte une vision claire de la social-démocratie. La social-démocratie c’est l’économie de marché, c’est l’engagement européen et c’est la lutte contre les inégalités. Ça, c’est absolument fondamental", explique Pierre Moscovici. Deuxièmement, "il faut que ce soit une nouvelle génération qui arrive aux responsabilités. Pour moi, ce ne sont pas des gens qui ont exercé des responsabilités qui doivent diriger le Parti socialiste […]", ajoute-t-il.
Enfin, "il me parait essentiel qu’il y ait derrière ça un programme de travail parce qu’au fond, les socialistes ont cessé de réfléchir sur la France, l’Europe et le monde depuis un bon moment". "Celui qui sera capable de porter cette feuille de route là aura mon vote", conclut Pierre Moscovici.