Les jeux ne sont pas faits. À dix jours du premier tour du scrutin pour l'investiture des Républicains, les cinq candidats, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse, ne se sont pas véritablement distingués dans l'objectif de défendre les couleurs du parti à la prochaine élection présidentielle. Dimanche soir, le troisième débat à suivre en intégralité sur Europe 1 et CNews sera pour eux l'occasion de se démarquer sur des thèmes forts - la sécurité, l'identité, le pouvoir d'achat - ainsi que sur d'autres thèmes d'actualité, comme l'éducation, l'intégration, ou encore la cancel-culture.
Le troisième débat des Républicains dans le cadre du congrès est à suivre dimanche soir à partir de 20 heures sur Europe 1 et CNews.
Observer la personnalité et le style de chaque candidat
Si les cinq candidats partagent un socle idéologique commun, la différence pourrait se faire sur la personnalité et le style de chacun. La question qui se pose est de savoir qui sera la plus à même d'incarner la figure présidentielle, et surtout de rassembler la droite pour battre le président sortant Emmanuel Macron, qui n'a pas encore officiellement déclaré sa candidature. C'est en ayant en tête ces interrogations que les candidats républicains vont aborder ce nouveau débat, dimanche soir.
Dans cet exercice, Valérie Pécresse s'en est plutôt bien sortie jusque-là. Solide sur le fond, pugnace sur la forme, la présidente de la région Ile-de-France veut imprimer l'idée qu'elle est prête à gouverner la France. Son homologue de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, mise lui sur son énergie et compte se placer à nouveau en principal adversaire du président de la République, après son échange remarqué avec lui vendredi soir dans l'Aisne.
Etre le plus crédible pour faire gagner la droite en 2022
Autre prétendant à l'investiture, Michel Barnier devra veiller à ne pas apparaître trop tendre, tandis qu'Éric Ciotti poursuivra dans sa logique de démarcation. Le député des Alpes-Maritimes est jusqu'ici le grand gagnant des débats, au point que certains l'imaginent qualifié au second tour du congrès. Tout l'enjeu sera pour ces candidats de sortir du lot et d'apparaître comme le plus crédible pour faire gagner la droite, qui joue sa survie au mois d'avril prochain.