337 voix pour, 23 contre. Les députés se sont exprimé favorablement ce jeudi sur la proposition de loi la France Insoumise de constitutionnaliser l'IVG. Invité d'Europe matin ce vendredi, le vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et député de Paris, s'est félicité de cette avancée pour le droit des femmes en France.
Eviter que ce "droit symbolique" soit remis en question
"Regardez ce qu'il se passe dans le monde", s'alarme le député parisien. "On a beaucoup parlé des États-Unis, mais regardez ce qu'il se passe en Europe, notamment en Hongrie, en Pologne, maintenant en Italie. On voit que le droit des femmes est remis en question", dans ces pays, s'inquiète le vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale. "Et donc ce droit principalement, qui est un des droits les plus symboliques, peut être mis un jour en question", poursuit-il au micro d'Europe 1.
Si le principe de l'avortement n'est pas remis en question en France, Sylvain Maillard juge opportun de voter cette constitutionnalisation maintenant. La proposition de loi venant de la France insoumise, "nous avons cette majorité plus large pour voter le texte, et donc nous nous sommes dit : 'C'est maintenant qu'il faut le faire", assure-t-il.
Référendum
"C'est une précaution supplémentaire, on ne reviendra pas en arrière en France", se félicite-t-il. "Le but, c'est vraiment de faire en sorte qu'aucune loi ne pourra revenir sur le droit à l'avortement". Mais avant de célébrer l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, le projet de loi devra passer devant les sénateurs. Les deux chambres doivent être consultées lors de toute modification de la Constitution. Une mauvaise nouvelle, alors que le palais du Luxembourg a rejeté une première proposition d'iscription de l'avortement dans le texte, le mois dernier.
Enfin, si le Parlement se montre favorable à cette révision constitutionnelle, la ratification de cette dernière ne pourra se faire que par référendum, puisque la proposition de l'inscription vient d'un parti siégeant au Parlement, et non de l'exécutif.