Début des consultations pour essayer de sortir de la crise politique. Emmanuel Macron reçoit à l'Élysée les responsables du Nouveau Front populaire, accompagnés de Lucie Castets, la candidate qu'ils souhaitent voir à Matignon. Le problème est que personne n'a de majorité relative, encore moins absolue. Alors à quoi joue Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron entame, ce vendredi, ses consultations en vue de nommer un nouveau Premier ministre. Le chef de l'État reçoit les représentants du Nouveau Front populaire ainsi que Lucie Castets, la candidate qu'ils souhaitent imposer à Matignon. Il accueillera ensuite ses propres députés avant d'échanger avec Laurent Wauquiez .
L'entourage du Président a rappelé une condition sine qua non pour la désignation du prochain Premier ministre : une personne capable d'obtenir une "majorité qui ne se fera pas renverser". Une condition difficile à tenir étant donné qu'aucune formation n'a de majorité à l'Assemblée. Mais alors, à quoi joue le chef de l'État ?
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Une équation impossible
Il faut distinguer l'intention affichée et ce qu'il souhaite réellement. La stratégie d'Emmanuel Macron consiste à essayer de montrer qu'il a tendu la main aux oppositions, qu'il les a consultées. Et que ce sont elles qui arrivent divisées et qui ne parviennent pas à s'entendre sur le nom d'un Premier ministre. Le locataire de l'Élysée est parfaitement conscient qu'à gauche, Lucie Castets ne fait pas l'unanimité, notamment au sein du Parti socialiste ou plusieurs députés préfèrent le nom de Bernard Cazeneuve.
Du côté de la droite nationale, en additionnant les voix des députés proches d'Éric Ciotti et celles de Marine Le Pen , impossible d'atteindre la majorité absolue. En clair, le Rassemblement national et la droite conservatrice ne sont pas en mesure d'imposer le choix d'un Premier ministre. Même problème pour les propres troupes d'Emmanuel Macron, 166 députés, trop peu nombreuses pour revendiquer une majorité.
Un proche du chef de l'État ne cache pas qu'à ce stade, l'équation est impossible. Une situation, au fond, qui ne semble pas gêner le président de la République qui pourrait, finalement, maintenir encore plusieurs semaines, Gabriel Attal à la tête d'un gouvernement démissionnaire.