Le conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts se termine samedi matin, à Nantes, et il pourrait bien tourner en la défaveur de Cécile Duflot. Cette dernier, qui a choisi de ne pas s'y rendre, a en effet tenté, dans un courrier fleuve qu'Europe 1 vous dévoilait vendredi, de poser les bases de sa candidature pour 2017. La députée y disait ne pas vouloir se soumettre à une primaire préalable. Mais EELV ne l'entend pas de cette oreille.
Cécile Duflot plombée par son passage au gouvernement. Pas de cadeau, pas de passe-droit pour celle qui veut se lancer seule : c'est bien le principe d'une primaire que devrait valider le conseil fédéral dans la matinée. Le scrutin interne serait ouvert aux militants et aux sympathisants écologistes, sur le modèle de ce qui avait été fait en 2011. Avec un vote prévu avant la fin de l'année. Car au sein du parti, personne, ou presque, n'est convaincu que Cécile Duflot est la femme providentielle. Son passage au gouvernement, notamment, plombe sa candidature. "Est-ce qu'on peut incarner une alternative, une offre politique différente de celle de François Hollande, qui sera probablement candidat à sa reconduction, quand on a été sa fidèle ministre pendant plus de deux ans ? C'est une question que les écologistes auront à trancher", explique le député EELV Sergio Coronado.
Campagne périlleuse. D'autant que derrière Cécile Duflot, les appétits de candidature sont déjà aiguisés. Les eurodéputés Yannick Jadot et Michèle Rivasi ont déjà fait part de leur intérêt. Si Noël Mamère, lui, a jeté l'éponge, d'autres devraient affirmer leur volonté de se lancer. Si les ambitieux sont nombreux, l'enthousiasme, lui, fait défaut. Une candidature de Cécile Duflot, pourtant la plus connue des écologistes, ne dépasse pas les 3% d'intentions de vote pour 2017 dans les derniers sondages. Sans compter que la course aux 500 parrainages s'annonce périlleuse pour le ou la candidate choisi(e) par EELV, au vu des lourdes défaites électorales essuyées par le parti.