Face à la "régression identitaire", Génération.s veut "porter le flambeau d'un monde ouvert, juste, démocratique, social, écologique", a affirmé samedi le coordinateur du mouvement de Benoît Hamon, Guillaume Balas, au premier jour de sa convention nationale à Grenoble.
En quête d'un second souffle. "Nous ne cherchons pas un créneau, Génération.s ne cherche pas son identité, Génération.s ne dit pas 'nous avons été là avant les autres sur tel ou tel sujet'. Génération.s, c'est dire qu'aujourd'hui, face à la régression antidémocratique, nationaliste, identitaire, il y a ceux qui porteront le flambeau d'un monde ouvert, juste, démocratique, social, écologique", a déclaré Guillaume Balas devant une salle de 1.500 places pas tout à fait pleine. "Nous ne laisserons pas tomber le flambeau de l'humanisme, des valeurs qui ont fondé ce continent", a promis le député européen, dénonçant la "honte" de la politique migratoire de l'Union européenne.
Alors que le mouvement est à la recherche d'un second souffle, un an après son lancement par Benoît Hamon, Guillaume Balas s'est dit "très content" d'être en convention jusqu'à dimanche. "Si vous êtes venus ici (…) malgré tout ce qui est dit, tout ce qui est entendu, dont nous n'avons que faire, je crois que c'est parce qu'il y a une mutation" dont Benoît Hamon avait eu "l'intuition" pendant la campagne présidentielle : raréfaction du travail, santé environnementale, question démocratique.
Critique de la politique migratoire. Guillaume Balas a ironisé sur le président Emmanuel Macron, "notre Jupiter qui est en train de descendre du ciel à toute vitesse et dont l'Olympe est en train de brûler de toutes ses prétentions". Plus tard dans l'après-midi, le mouvement a illustré sur un mode humoristique son positionnement, en proposant au public un quiz intitulé "Démasquons l'action de Gérard Collomb", mettant en regard des propos du ministre de l'Intérieur avec des phrases de Marine Le Pen, de Laurent Wauquiez, et de Matteo Salvini, son homologue italien membre de la Ligue du Nord.