Il n’est pas le premier à avoir pris la parole, mais son discours a donné le véritable coup d’envoi de la fameuse COP21 au Bourget. Après avoir accueilli près de 150 chefs d’Etat, le président de la République s’est exprimé à la tribune suite à une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris et des attaques terroristes dans le monde. "C’est un jour historique que nous vivions", a-t-il lancé à la tribune. "La France accueille 150 chefs d’Etat et de gouvernement, des milliers de délégués, venus de tous les continents. Jamais une conférence n’avait accueilli autant d’autorités, venues d’autant de pays. Mais jamais l’enjeu d’une réunion internationale n’avait été aussi élevé. Car il s’agit de l’avenir de la planète, de l’avenir de la vie."
"C'est un jour historique que nous vivons" #COP21https://t.co/FAi7IAEPo0
— Élysée (@Elysee) 30 Novembre 2015
"Un immense espoir que nous n'avons pas le droit de décevoir". Au cours d’un discours ambitieux, le chef de l’Etat a appelé les participants à signé "un accord universel, contraignant et différencié" pour faire de la COP21 une réussite. Et il a mis une certaine pression aux participants. "Les bons sentiments, les grandes déclarations ne suffiront pas", a-t-il notamment déclaré. Le chef de l’Etat a aussi salué "un immense espoir que nous n'avons pas le droit de décevoir". "Ce qui est en cause, c’est la paix", a-t-il insisté.
"Nous allons décider en quelques jours pour quelques décennies", a poursuivi le chef de l'Etat. "Le plus grand danger n'est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, le plus grand danger est qu'il soit trop bas et que nous l'atteignions. Nous sommes au pied du mur", a affirmé le chef de l'Etat. "Ce mur est fait de l'addition de nos égoïsmes, de nos appréhensions, de nos résignations."
"Trois conditions". Pour le président français, un "bon accord, un grand accord" reposerait sur "trois conditions". La première, selon lui, serait de "dessiner une trajectoire crédible permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés celsius ou même 1,5 degré".
La deuxième, a-t-il poursuivi, serait d'apporter "au défi climatique une réponse solidaire" alors qu'"aucun Etat ne doit pouvoir se soustraire à ses engagements" même si les écarts de développement doivent être "pris en compte". "Les pays développés doivent assumer leur responsabilité historique, ce sont eux qui ont émis pendant des années le plus de gaz à effet de serre; les pays émergents doivent accélérer leur transition énergétique, les pays en développement doivent être accompagnés dans leur adaptation aux impacts climatiques", a-t-il résumé. Quant à la troisième condition, c'est, a-t-il poursuivi "que toutes nos sociétés, dans leur grande pluralité, diversité, se mettent en mouvement".