COP29 : la ministre de la Transition écologique annonce ne pas se rendre en Azerbaïdjan

Agnès Pannier-Runacher. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, ne se rendra pas à la COP29 à Bakou. La ministre dénonce les attaques "inacceptables" du président azerbaïdjanais Ilham Aliev "contre la France et l'Europe", accusant en parallèle le pays d'instrumentaliser "la lutte contre le dérèglement climatique pour un agenda personnel indigne".

La ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé mercredi qu'elle ne se rendrait pas à la COP29 à Bakou après les attaques "inacceptables" du président azerbaïdjanais Ilham Aliev "contre la France et l'Europe". "Les propos tenus par le Président Aliev à l'occasion de l'ouverture de la COP29 à Bakou contre la France et l'Europe sont inacceptables", a dénoncé la ministre devant le Sénat.

Lors de la séance de questions au gouvernement, elle a reproché à l'Azerbaïdjan d'instrumentaliser "la lutte contre le dérèglement climatique pour un agenda personnel indigne".

Le président de l'Azerbaïdjan évoque des "crimes" du "régime" de Macron en Outre-mer

Dans un discours à la COP29 à Bakou, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a réitéré mercredi ses attaques contre la France, citant l'histoire coloniale du pays et parlant de "crimes" du "régime du président (Emmanuel) Macron" dans ses territoires d'outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie.

Ces attaques constituent de plus une "violation flagrante du code de conduite" de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, a affirmé Mme Pannier-Runacher, dans une lourde charge contre le dirigeant azerbaïdjanais. "Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables", a fustigé Mme Pannier-Runacher, "les propos tenus par l'Azerbaïdjan en faveur des énergies fossiles sont également inacceptables".

"Cela est indigne d'une présidence de la COP", a-t-elle poursuivi, ajoutant que c'est d'une "dynamique positive", à l'instar des nouveaux engagements de leurs émissions pris par le Brésil et le Royaume-Uni, "et non d'attaques d'une déplorable bassesse dont la communauté internationale a besoin pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique".

"Je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine"

"Dans cette situation nouvelle, après échanges et en accord avec le président de la République (Emmanuel Macron) et le Premier ministre (Michel Barnier), je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine", a annoncé Agnès Pannier-Runacher.

"Les équipes de négociation françaises ne ménageront pas leurs efforts, avec mon appui à distance et en lien avec nos partenaires européens pour protéger la planète et nos populations", a assuré la ministre. "Nous continuerons à plaider pour le plus haut niveau d'ambition dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris" de 2015, "dont nous sommes les gardiens", a-t-elle ajouté.