Le député-maire LR de Meaux, en Seine-et-Marne, et ancien président de l'UMP Jean-François Copé annonce au Figaro qu'en raison de l'interdiction du cumul des mandats, il ne se représentera pas aux législatives de juin pour se consacrer à sa commune.
"Me consacrer à la ville de Meaux". "Puisqu'il me fallait choisir, j'ai pris la décision de renoncer à mon mandat de député, que j'exerçais depuis 2007, et de me consacrer à la ville de Meaux", déclare Jean-François Copé, qui avait fini dernier à la primaire de la droite, dans une interview publiée dans le quotidien de mardi. "L'interdiction du cumul va couper définitivement les parlementaires des enjeux pourtant essentiels du quotidien des gens", déplore-t-il. Jean-François Copé était devenu député en 1995. Battu en 1997, il a été réélu à chaque élection depuis 2002. Entre 2002 et 2007, il n'avait pas siégé puisqu'il était membre du gouvernement.
Une décision "difficile à prendre". "La décision a été difficile à prendre. Après mûre réflexion, le choix de me consacrer au développement de l'agglomération meldoise, qui compte près de 100.000 habitants, m'est apparu comme une évidence. D'abord parce que c'est au niveau municipal que l'on peut vraiment améliorer la vie des Français", explique-il. "Je poursuivrai au plus près de mes administrés et le plus concrètement possible mon combat contre le chômage, l'insécurité et la montée du communautarisme religieux, dont on a hélas peu parlé dans cette campagne présidentielle", ajoute le maire de Meaux depuis 1995.
Soutien à François Fillon. "Cette campagne nous laissera un goût amer tant les questions essentielles pour l'avenir de la France ont été évacuées, ne laissant place qu'aux affaires de justice", estime-t-il. Il a "choisi d'être totalement solidaire de (sa) famille politique et de soutenir François Fillon" car "son projet est le seul qui peut permettre le 'sursaut français'". "Quel que soit le résultat de la présidentielle, une page se tourne. La droite française devra repenser son contenu idéologique et son organisation. Les temps ont changé. Nous devrons en parler ensemble, et j'entends bien prendre une part active à ces débats", promet l'ancien ministre et ancien président du groupe UMP à l'Assemblée.