"Cela a été une épreuve que je ne souhaite à personne. J'ai ressenti aujourd'hui beaucoup d'émotions". Jean-François Copé, député-maire de Meaux, ancien ministre et ancien président de l'UMP, est revenu sur son audition, lundi dans le cadre de l'affaire des comptes de campagne de 2012. Aucune charge n'a été retenue contre lui. "On peut dire que j’ai vécu vingt mois difficiles. Il y a vingt mois, on m’a désigné comme coupable idéal, commente-t-il au micro d'Europe 1. Je n'ai cessé de dire mon innocence. J’avais été tenu à l’écart de ces pratiques illégales qui m'ont été totalement dissimulées car l’organisation même de l’UMP séparait l’activité du secrétaire général que j'étais, une activité politique, de la gestion financière."
Pas mis en examen. Jean-François Copé, a été entendu lundi durant six heures par un juge financier qui enquête sur les comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Il n'a pas été mis en examen, avait déclaré à la presse son avocat, Me Hervé Temime, au terme de l'audition. Le député-maire de Meaux, qui dirigeait à l'époque l'UMP devenue Les Républicains, a été entendu sous le statut de témoin assisté.
Dépenses de l'UMP. Les investigations portent sur un système de fausses factures qui aurait été destiné à dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros. Ces faux auraient eu pour objet d'imputer à l'UMP, alors dirigée par Jean-François Copé et devenue depuis Les Républicains, des dépenses relevant des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.