Le député de la France insoumise Eric Coquerel, qui appelle le gouvernement à retirer son projet de réforme de la SNCF, s'est dit favorable mercredi à "un référendum national" sur l'ouverture à la concurrence du rail français.
Interrogé sur Public Sénat pour savoir si le référendum qui s'est tenu au sein d'Air France, à l'issue duquel le PDG a remis sa démission, n'était pas un mode de consultation "dangereux", le député LFI a ironisé : "c'est étonnant parce que quand c'est un référendum style Smart (...) vous ne trouvez pas ça dangereux, et là, c'est dangereux parce que ça va dans l'autre sens".
Un an après un référendum consultatif qui avait divisé le personnel, sur fond de menace de délocalisation, les salariés de l'usine Smart de Hambach en Moselle étaient repassés aux 39 heures payées 37 à l'automne 2016, malgré l'opposition des syndicats majoritaires.
Un soutien "minoritaire", selon lui. Concernant la réforme de la SNCF, "s'il y avait un référendum à faire - une fois le projet retiré - ce serait un référendum national, car la SNCF est une entreprise publique". La question pourrait porter "sur le fait de savoir si oui ou non par exemple on ouvre la SNCF à la concurrence". Selon lui, cette ouverture, votée "en catimini au Parlement européen", n'est jamais apparue, "à n'importe quelle élection, dans (les) programmes" des partis, alors que le soutien à cette mesure est d'après lui "minoritaire" dans la population.
Une réunion mercredi après-midi. La CGT accueille mercredi à 17h une réunion de l'intersyndicale (CGT, Unsa, SUD-rail, CFDT) pour décider des suites à donner au mouvement de contestation de la réforme de la SNCF, après les rencontres bilatérales de lundi entre les syndicats et le Premier ministre. Le secrétaire de la CGT Cheminots, Laurent Brun, a indiqué mercredi qu'elle allait organiser un référendum pour "questionner les cheminots" et savoir s'ils soutiennent la réforme de la SNCF, estimant que "pour l'instant il n'y a pas de fin du conflit".