Alors que 191 cas de coronavirus sont confirmés en France, le pays s’organise pour limiter la propagation de l’épidémie. Le gouvernement multiplie les consignes : se laver les mains, éternuer dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, limiter les contacts. À quelques jours du scrutin des municipales, les hommes et femmes politiques adaptent leurs campagnes au sans contact. Plus de bises, ni de poignées de main pour limiter les risques. À Marseille, le virus n’est pas encore déclaré mais les prétendants au poste de maire appliquent les consignes.
"On ne se fait plus la bise, on ne se serre plus la main : on se checke", explique ainsi Bruno Gilles, sénateur et candidat dissident Les Républicains. L'objectif pour le candidat : "être en super forme dans quinze jours". "On a tous notre petit gel anti-bactérien. Aucun malade, aucun virus et surtout pas de corona !", plaisante l'élu.
Difficile de ne pas serrer des mains
Sur le terrain, au contact des administrés, il est parfois difficile d’appliquer les consignes. "On est dans une campagne de proximité, quand on nous tend la main on ne peut que la serrer, évidemment", confie Jospeha Colin, candidate de Bruno Gilles dans le 7e secteur. Il suffit ensuite de bien se laver les mains : "avec un gel hydroalcoolique ou du savon de Marseille", sourit-elle.
Sébastien Barles, candidat écologiste, applique le principe de précaution. "Hier je me sentais un peu patraque, j’ai évité d’embrasser mes camarades, on avait une réunion hier soir. Aujourd'hui ça va mieux", raconte-t-il. En attendant, le tractage sans gants ni masques continue. Pour l’instant, dans la citée phocéenne, l’épidémie n’est pas un thème de campagne.