Le gouvernement prépare la voie à l'utilisation du traçage numérique, ou tracking, pour faciliter le déconfinement de la population après le pic de l'épidémie de coronavirus. Mais mettre à disposition des autorités un tel outil suscite l'opposition d'une partie de la classe politique, ainsi que des défenseurs des libertés publiques qui s'inquiète pour les libertés individuelles des citoyens. Sur Europe 1, jeudi matin, l'ancien Premier ministre Manuel Valls a appelé à sortir du "fantasme d'une utilisation liberticide" du tracking.
"Obtenir le consentement"
Pour que le tracking s'impose comme une solution viable pour lutter collectivement contre la pandémie, "il faut parler vrai, obtenir le consentement des populations, leur confiance, susciter l'adhésion", liste Manuel Valls.
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"L'objectif de ce traçage numérique de la population est de sauver des vies", rappelle l'ancien Premier ministre, alors que l'application aura pour but de repérer les déplacements des personnes malades du coronavirus. "Si ça peut marcher, si ça se fait sur la base du volontariat, on sort du fantasme d'une utilisation liberticide et on l'utilise parmi d'autres outils avec énormément de garanties. Ce qui est essentiel, c'est la démocratie représentative et les libertés fondamentales."