Depuis le premier cas détecté de coronavirus, le 14 mars dernier, à Mayotte, 35 personnes ont été testées positives au COVID-19. Loin des chiffres de la métropole, certes, mais le risque d'une augmentation du nombre de malades inquiète dans ce territoire où 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Au micro d'Europe 1, le député LR, Mansour Kamardine, alerte : "Une hécatombe s'annonce", dans ce 101e département français.
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"On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas"
La préfecture a décidé, ces derniers jours, de renforcer les mesures de confinement : comme à Béziers, Nice, Perpignan ou Mulhouse, Mayotte a instauré un couvre-feu entre 20h et 5 h du matin. Des gendarmes à tous les ronds-points, surveillent que les mesures sont respectées par la population.
Mais la situation est inquiétante dans ce territoire qui ne compte qu'un seul hôpital déjà surchargé et où 16 lits de réanimation seulement sont disponibles pour 400.000 habitants. La directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, Dominique Voynet craint que le virus pénètre dans les bidonvilles. De son côté, le député LR Mansour Kamardine lance un appel au gouvernement pour qu'il vienne en aide à Mayotte. "On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas, ils ont été prévenus en amont", déclare-t-il.
Utilisation de la Chloroquine
"Il ne se passe pas grand-chose en terme de prise en charge (...) la situation est figée", détaille le député LR. "Mayotte manque de tout (...) c'est un désert médical", ajoute-t-il. Dans ce territoire qui cumule manque de personnels soignants, accès difficile à l'eau et grande pauvreté, une "hécatombe s’annonce" pour l'homme politique.
"Il faut aller plus loin, plus vite (...) il faut des masques, des gels, de la chloroquine", énumère Mansour Kamardine. Et "il faut que tout le monde soit testé", d'après lui.
Ce dernier défend également le traitement à la chloroquine, un traitement contre le paludisme, qu'il a lui-même testé dans son enfance : "On peut l’utiliser à titre préventif".
Et si le député LR salue le pas en avant du président de la République à Mulhouse, le 25 mars dernier, avec l'opération militaire baptisée "Résilience", (le porte-hélicoptère Le Mistral apportera 69 lits médicalisés supplémentaires), il déclare se sentir "totalement abandonné".
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