Corse : Macron interpellé par la femme d'Yvan Colonna

Stéphanie Colonna a sollicité Emmanuel Macron pour le transfert de son mari. © CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA POOL / AFP
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avec AFP , modifié à

En déplacement en Corse mardi, le chef de l'Etat a été interpellé par la femme d'Yvan Colonna, demandant à ce que son mari soit transféré dans une prison sur l'île.

Emmanuel Macron a été interpellé mardi dans une rue d'Ajaccio par la femme d'Yvan Colonna - condamné à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac - qui l'a supplié de transférer en Corse son mari détenu à Arles, dans les Bouches-du-Rhône. "Bonjour, je suis la femme d'Yvan Colonna", a déclaré Stéphanie Colonna, en approchant le président à la sortie du musée Fesch qu'il venait de visiter au premier jour de sa visite en Corse.

"Ce n'est pas un animal". "Mon fils de six ans n'a pas vu son père depuis un an et demi. S'il vous plait, faites quelque chose (...) Ce n'est pas un animal, c'est un être humain", lui a-t-elle dit. Yvan Colonna a épousé Stéphanie en 2011 en prison. "Que votre enfant puisse voir son père, que les personnes qui sont détenues dans notre pays puissent voir leur famille, ça fait partie des choses que nous allons assurer", lui a répondu Emmanuel Macron.

"Je ne parle pas d'amnistie". La femme d'Yvan Colonna s'est dit alors "choquée" par les propos du président excluant toute amnistie pour les prisonniers corses, le matin même dans son discours en hommage au préfet Erignac, assassiné il y a juste vingt ans à Ajaccio. "Personne n'oubliera ce qu'il s'est passé" et "je ne parle pas d'amnistie" pour Yvan Colonna, a précisé Stéphanie Colonna. "Vous me regardez dans les yeux, je ne vous mens pas", répond-il. À l'issue de cet échange, Stéphanie Colonna est repartie, son fils dans les bras.

Yvan Colonna, 57 ans, avait été interpellé en juillet 2003, après quatre ans de cavale dans le maquis corse. Condamné à perpétuité le 13 décembre 2007 puis à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en appel en 2009, il a été condamné une troisième fois à la perpétuité (sans période de sûreté) en 2011 après l'annulation par la Cour de cassation du verdict d'appel pour vice de forme.