Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a échangé lundi soir avec Patrice Vergriete, maire de la ville, et ses services ont confirmé qu'il se rendrait sur place mercredi. L'épidémie de coronavirus connaît actuellement une résurgence dans certaines parties du pays qui conduisent l'Etat à territorialiser ses mesures.
"Des mesures supplémentaires de freinage" de l'épidémie de coronavirus vont être mises en place à Dunkerque à l'issue d'une concertation avec les élus, a annoncé mardi Matignon à l'AFP après un entretien dans la matinée entre Jean Castex et le maire de la ville Patrice Vergriete. Le Premier ministre, qui a constaté la "forte dégradation des indicateurs sanitaires ces dernières heures, "demande à ce que le travail de concertation locale des élus et des autorités publiques du territoire permette de définir la réponse la mieux adaptée à la situation", a indiqué Matignon.
Olivier Véran sur place mercredi
Lundi, le maire de Dunkerque avait demandé un entretien avec Jean Castex pour "examiner en urgence" la situation dans sa ville, où l'épidémie de Covid-19 flambe avec un taux d'incidence à 901 cas pour 100.000 habitants dans l'agglomération. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a échangé lundi soir avec Patrice Vergriete et ses services ont confirmé qu'il se rendrait sur place mercredi. L'épidémie de coronavirus connaît actuellement une résurgence dans certaines parties du pays qui conduisent l'Etat à territorialiser ses mesures.
L'édile espère éviter une mesure de confinement telle que décidée pour le littoral des Alpes-Maritimes en laissant une grande opération "Zéro rassemblement" dans la ville et dans les familles. "Si l'Etat devait venir nous annoncer des confinements, en tant qu'élus locaux nous n'allons pas nous y opposer", assure Patrice Vergriete, qui reconnait la difficile situation sanitaire sur le territoire dunkerquois. "Ce n'est pas notre proposition", ajoute-t-il néanmoins. "D'abord, un maire est positionné sur la prévention et nous voulons donner une dernière chance à la population dunkerquoise".
Dans les rues, les sentiments étaient mêlés : entre fatalisme, résignation et colère pour certains habitants qui ont constaté un relâchement des gestes barrières et des comportements. "Vu le monde qu'il y avait ce week-end sur la plage, c'est affolant. Les gens n'ont pas compris qu'il y avait beaucoup de cas à Dunkerque. Ce sont beaucoup de gens de villes qui sont venus, ils étaient tous collés sans masques. Je ne comprends pas. Ils ont raison de confiner le week-end en fait, qu'on en finisse une bonne fois pour toute", confiait Laetitia, commerçante, au micro d'Europe 1.
Des mesures dans les Alpes-Maritimes
Lundi, un confinement inédit pour les deux prochains week-ends a été ordonné à Nice et sur 63 communes du littoral des Alpes-Maritimes. La préfecture de ce département a également demandé la fermeture pour 15 jours, à partir de ce mardi, des commerces de plus de 5.000 m2, hors pharmacies et commerces alimentaires. Et la jauge est portée à 15 m2 par personne pour les commerces de plus de 400 m2.
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Le taux d'incidence de la métropole niçoise est cependant inférieur à celui de la communauté urbaine de Dunkerque, avec 700 cas positifs pour 100.000 habitants, contre 588 pour les Alpes-Maritimes et 190 pour la moyenne nationale.