Faut-il craindre une reprise importante des contaminations au Covid-19 ? "On doit continuer à accepter les mesures barrières", affirme Odile Launay, infectiologue et membre du Comité vaccin Covid-19 au micro de Jean-Pierre Elkabbach samedi. Le virus ne disparaîtra pas "tant qu'on n'aura pas 100% de la population soit infectée soit vaccinée", prévient-elle.
Éviter une cinquième vague
L'infectiologue appelle à la prudence et au respect des gestes barrières. "L'épidémie ne s'est pas arrêtée, le virus continue de circuler, il faut continuer à être sur nos gardes." La priorité est d'éviter une cinquième vague, assure Odile Launay, qui se veut tout de même rassurante : "Pour l'instant, ce n'est pas du tout le cas. Ce qu'on voit, c'est une diminution depuis la quatrième vague... La dernière vague était plus faible, et ce, en grande partie grâce au vaccin."
"La balle est dans notre camp", lance l'infectiologue qui insiste sur l'importance de la campagne de la troisième dose pour les personnes éligibles. "Je pense qu'il faut que les gens soient vigilants. Il faut que les personnes les plus fragiles fassent cette dose de rappel qui a montré, en particulier en Israël, qu'elle marchait très bien."
Pourtant, 10% des plus de 75 ans ne sont toujours pas vaccinés. "On sait que c'est ceux qui sont les plus à risque de faire des formes graves, d'être hospitalisés, de passer éventuellement en réanimation et de décéder. Le problème, il est avant tout pour eux", lance-t-elle. "Il faut tout faire pour les aider, leur proposer des rendez-vous à domicile..."
Prudence sur la vaccination des 5-11 ans
Alors que les États-Unis ont autorisé la vaccination des 5-11 ans, les écoliers de 39 départements français vont devoir à nouveau porter le masque dans leur établissement scolaire à partir de lundi. La France va-t-elle emboîter le pas aux États-Unis ? Pour Odile Launay, il faut rester prudent, des questions se posent encore sur la balance bénéfices/risques. "Aujourd'hui, on a très peu de données sur la sécurité des vaccins dans cette population des enfants", commente-t-elle.
"Est-ce qu'on a plus de bénéfices à vacciner les enfants pour eux et pour la collectivité par rapport aux risques ?", la question reste en suspens mais une chose est sûr "on sait qu'ils sont beaucoup moins souvent à risque de faire des formes graves, elles sont exceptionnelles."