Macron Castex 1:26
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Louis de Raguenel , modifié à
Alors que beaucoup de pays européens remettent en place des restrictions sanitaires, et que le président Emmanuel Macron veut éviter de prendre des mesures radicales, l'idée d'un retour du couvre-feu refait surface au sein du gouvernement. Un scénario redouté par l'exécutif, qui continue de miser sur la vaccination pour éviter d'en arriver là.
DÉCRYPTAGE

Le couvre-feu va-t-il faire son retour en France ? Alors que l'on pensait la mesure derrière nous depuis la vaccination de masse, l'idée n'est plus un tabou dans les couloirs des ministères. En réalité, en moins d'une semaine, toutes les certitudes du gouvernement ont volé en éclats, et beaucoup de pays européens mettent en place des restrictions sanitaires. Le président Emmanuel Macron veut éviter d'avoir à prendre ces mesures, et jusqu'à mardi, le retour du couvre-feu était balayé par le gouvernement. Mais mercredi matin, la musique a changé de ton.

Pas de couvre-feu avant Noël

Si le couvre-feu n'est plus écarté, l'application de la mesure ne se fera pas avant Noël parce que l'objectif de l'exécutif est de laisser les Français se retrouver en famille. Toutefois, à partir du 31 décembre, si la mesure peut faire son retour, un reconfinement est aujourd'hui jugé "impensable". Même s'il a peu d'éléments sur l'impact du variant Omicron, le gouvernement est réellement inquiet, ce qui explique cette accélération.

Plus que jamais, l'exécutif continue de faire le pari du vaccin en augmentant de deux millions le nombre de rendez-vous disponibles avant le début de l'année 2022. Il y a aussi une accélération pour la mise en place du pass vaccinal. Un projet de loi sera présenté en conseil des ministres exceptionnel, le 27 décembre, à la place du 5 janvier comme prévu initialement, pour une adoption espérée à la fin du mois de janvier comme l'espérait le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Le gouvernement "prépare les esprits"

En clair, pour le moment, le gouvernement "prépare les esprits" au pire. Un scénario qui était redouté, mais pas du tout prévu par le chef de l'État qui espère toujours pouvoir faire campagne pour la prochaine élection présidentielle, sur le terrain, et dans une France où le Covid-19 est maitrisé.