"On se bat partout dans la société contre l'homophobie et le racisme. On l'accepterait dans nos stades? Bien sûr que non", a souligné le chef de l'Etat sur France Info, dimanche.
"On ne peut pas s'habituer à l'homophobie et au racisme sous prétexte que l'on serait dans un stade de football", a estimé le président Emmanuel Macron, se disant favorable à l'arrêt des rencontres en cas d'incidents.
"On se bat partout dans la société contre l'homophobie et le racisme"
"Il n'y a aucun sport dont l'ADN, dont les racines, dont l'esprit, c'est le discours de haine", a expliqué le président de la République. "On ne peut pas s'habituer à l'homophobie et au racisme sous prétexte que l'on serait dans un stade de football", a-t-il ajouté dans un entretien accordé dimanche à France Info.
Emmanuel Macron s'est prononcé en faveur de l'arrêt des rencontres en cas d'incidents homophobes ou racistes, soutenant sa ministre des Sports Roxana Maracineanu, qui avait rappelé mi-avril que les arbitres avaient la "possibilité d'interrompre les matches" en cas d'incidents homophobes dans les stades, au même titre que pour des actes racistes. "Il n'y a rien qui justifie et qui devrait nous faire dire que c'est une culture de haine. On se bat partout dans la société contre l'homophobie et le racisme. On l'accepterait dans nos stades? Bien sûr que non", a insisté le président.
"Je salue la responsabilité de la ministre, l'engagement de plusieurs joueurs"
Fin mars, Roxana Maracineanu avait jugé "inadmissibles" les chants homophobes entendus lors du dernier clasico "PSG-OM" au Parc des Princes, où des supporters parisiens avaient assimilé les Marseillais à "des rats", des "pédés" ou des "enculés". "Je salue la responsabilité de la ministre, l'engagement de plusieurs joueurs", a souligné Emmanuel Macron, prenant notamment l'exemple d'Antoine Griezmann.
L'attaquant des champions du monde 2018 s'est exprimé à plusieurs reprises contre l'homophobie. Fin mai, il a fait la une du magazine Têtu, clamant: "Maintenant ça suffit!" à propos de l'homophobie dans le football. "Dans nos écoles, nos classes emmènent nos enfant regarder du théâtre. Et on n'apprend pas aux jeunes à aller regarder du sport. Ça s'apprend de devenir supporter", a ajouté le président de la République.