Le Qatar, au centre d'une crise diplomatique sans précédent avec ses voisins du Golfe, ne bénéficiera plus d'avantages fiscaux en France, a déclaré lundi François Bayrou.
Des avantages décriés. "Sous la responsabilité de Nicolas Sarkozy, la République française avait donné au Qatar un avantage fiscal incroyable", a expliqué le ministre de la Justice sur BFMTV. "Est-ce que cette situation peut durer ? Je ne le crois pas", a-t-il poursuivi. "Je pense qu'il est très important qu'on ait en France une équité fiscale."
Selon une convention fiscale conclue en 2008, le Qatar et ses entités publiques sont exonérées d'impôt sur leurs plus-values immobilières effectuées en France. Cette convention, qui fait régulièrement l'objet de polémiques, avait déjà été décriée par Emmanuel Macron lors de sa campagne. "Sur ce sujet je serai très ferme", avait-il dit sur BFMTV le 10 avril dernier. "Je mettrai fin aux accords qui favorisent en France le Qatar."
Une grave crise diplomatique. L'Arabie saoudite, l'Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de promouvoir le terrorisme, ce qui a provoqué une crise diplomatique sans précédent depuis plusieurs années entre grandes puissances du monde arabe. Les ressortissants de ce pays ont deux semaines pour quitter l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn.
Les trois pays, de même que l'Égypte, ont par ailleurs suspendu tous les moyens de transports à destination ou en provenance du Qatar. Ryad et Manama ont qui plus est fermé leur espace aérien aux avions qataris. Le Caire a de son côté donné 48 heures à l'ambassadeur qatari pour quitter l'Égypte.