Les Républicains : Gérald Darmanin quitte la direction nationale

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avec AFP , modifié à
Gérald Darmanin, maire de Tourcoing, quitte la direction nationale de Les Républicains, critiquant 'l'entourage" et "la méthode" de Sarkozy.

Le maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, désormais vice-président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a annoncé jeudi son intention de quitter la direction nationale des Républicains, estimant que Nicolas Sarkozy devait changer "d'entourage et de méthode".

Une "discussion animée" après les régionales. "J'ai toujours du respect et de l'attachement pour Nicolas Sarkozy. Mais nous avons eu après les régionales une discussion animée. Je lui ai dit que s'il avait été un grand président, je n'ai pas senti d'envie de Sarkozy pendant la campagne. Les gens en ont marre de la politique comme avant. Il faut qu'il change d'entourage et de méthode", explique le secrétaire général adjoint des Républicains dans le quotidien La Voix du Nord. L'ancien porte-parole de Sarkozy lors de sa campagne pour la présidence de l'UMP n'a pu être joint pour détailler sa décision.

Le Sarkozy de 2007 contre celui de 2012. "Moi, je ne suis pas de la droite conservatrice. Les débats identitaires sont nauséabonds. Le religieux hystérise notre vie politique. Notre identité, c'est la République, point. De ce point de vue, je préférais le Sarkozy de 2007 à celui de 2012", poursuit Gérald Darmanin, qui va également renoncer à son mandat de député, à la suite de son élection lundi à la vice-présidence de la région.

Les Nordistes en dissidence. C'est d'ailleurs avec le nouveau président de l'exécutif régional, Xavier Bertrand, qui a lui aussi pris ses distances avec la direction du parti et dont il fut directeur de campagne pour ce scrutin, que Gérald Darmanin a signé mercredi sur le site Internet du Monde une tribune en hommage à Philippe Seguin, ancienne figure du RPR, présenté comme le tenant du gaullisme social. "Au fond, il manque une ligne qui était le RPR : l'autorité et le social", affirme encore Gérald Darmanin, pour qui "la droite, ce n'est pas être dur avec les faibles". Un autre leader nordiste, Jean-René Lecerf, président du département du Nord, a récemment annoncé qu'il allait quant à lui quitter Les Républicains dans l'année, se disant en désaccord avec la ligne du parti, notamment sur le "ni-ni" face au FN.