Les critiques ont très vite fusé jeudi après-midi après la décision du Conseil Constitutionnel de valider la très grande majorité de la loi instaurant le pass sanitaire. Jordan Bardella, numéro 2 du Rassemblement national, a par exemple dénoncé "une juridiction politisée et inféodée au pouvoir. Et une manifestation a eu lieu devant le Palais-Royal dans la soirée. "Jordan Bardella et tant d'autres politiques, malheureusement, instrumentalisent la crise sanitaire. Et on le voit bien d'ailleurs, dans les appels aussi à manifester ce samedi. Je trouve ça assez déplorable", a réagi Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire, vendredi sur Europe 1.
"Cette crise est vraiment inédite. Elle nous touche toutes et tous et il faudrait plutôt que nous soyons rassemblés et responsables pour lutter collectivement contre la crise plutôt que de chercher à cliver et ici ou là. Avoir des jeux de politique politicienne, je trouve que vraiment, ce n'est pas responsable", a-t-elle insisté. "Notre principal ennemi, c'est le virus et rien d'autre. Et donc il faut, nous continuons à faire de la pédagogie. Le président de la République continue à faire de la pédagogie et il faut le faire vraiment collectivement pour endiguer et pour éradiquer ce virus."
"Face à la violence, nous ne cèderons en rien"
Un discours que les opposants au pass sanitaire ne semblent pas avoir entendus, eux qui appellent une nouvelle fois à manifester ans route la France. "J'ai un raisonnement assez simple et de bon sens et je crois qu'il faut qu’on s'y tienne. J'écoutais hier le témoignage d'un patron de bar marseillais qui a été hospitalisé et qui a attrapé le virus, qui n'était pas vacciné et qui le regrette aujourd'hui. Donc, il faut regarder aussi ces choses-là et se dire que finalement, la solution, c'est la vaccination, parce qu'il faut se protéger soi-même et protéger les autres", a commenté Nathalie Elimas. "Encore une fois, j'entends les restrictions, j'entends les contraintes individuelles, mais là, on parle vraiment de protéger le collectif et protéger le collectif de n'importe quoi d'un virus qui tue."
Récemment, Emmanuel Macron a pris la parole sur les réseaux sociaux et eu des mots forts, peu à même de calmer les esprits. Le président de la République a ainsi condamné "la violence radicale" des anti-vaccins et estimé que "leur attitude était une menace contre la démocratie". "Ce n'est pas tant contre les manifestants, mais c’est contre les plus radicaux de ceux-là", a tempéré la secrétaire d'Etat. "Je vais quand même revenir un instant sur ce que vivent les élus, qui reçoivent des menaces ou des menaces de mort, qui reçoivent des balles à leur domicile - à leur domicile, je dis bien ! -, qui sont victimes d'intimidation. Je rappelle aussi ces guillotines qui ont été installés dans les Landes. Ça, c'est de la violence. Et cette violence-là, évidemment qu'il faut la condamner. Et face à cela, nous disons que nous ne céderons en rien. Et je crois que ce que le président de la République dit, c'est cela et pas autre chose.