Une nouvelle nuit de tensions en Corse, avec des heurts entre CRS et nationalistes. Les forces de l'ordre sont accusées d'avoir chanté la Marseillaise lors des obsèques d'Yvan Colonna. "La violence n'aide pas au dialogue, c'est même souvent un blocage", a tout d'abord affirmé Yannick Jadot, invité du rendez-vous de la présidentielle lundi matin. "Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais vous ne faites pas ça aux obsèques de Colonna, parce que si c'est vrai, c’est une provocation", s'est insurgé le candidat Europe Écologie-Les Verts au micro de Sonia Mabrouk.
"Si c'est vrai, évidemment, je n'ose pas imaginer que ce soit une instruction qu'ils aient reçue", a-t-il continué.
Appel à une "relation apaisée"
Concernant la relation de la France et l'Île de Beauté, Yannick Jadot a assuré que "ça fait des années qu'on doit construire avec la Corse cette relation apaisée". Et d'accuser le président-candidat Emmanuel Macron de ne pas avoir "traité le dossier corse" depuis cinq ans. "Vous avez en Corse une majorité dirigée par Gilles Simeoni qui, depuis des mois et des mois, avec une majorité forte, appelle au dialogue avec l'État français", a-t-il retracé.
Mettre de l'intelligence pour résoudre les divergences
Le candidat EELV a également rappelé les difficultés récurrentes de la Corse. "Il y a des problèmes fonciers, de gestion du tourisme, de continuité territoriale avec les transports, de déchets, ou encore d'autonomie énergétique", a-t-il énuméré. Pour lui, il faut "donc qu'on réfléchisse et qu'on mette de l'intelligence" dans la résolution du conflit. "J'ai toujours été pour l'expérimentation des politiques publiques à l'échelle des territoires. Ça, c'est de l'intelligence."
Interrogé sur les slogans entendus lors des manifestations sur l'île ce week-end, notamment celui de "Français de merde", Yannick Jadot a condamné ces propos, en affirmant que "le débat ne va pas se construire avec ceux qui crient ça".