Manuel Valls entame samedi soir un voyage de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, où il défendra l'initiative française pour relancer le processus de paix. Roger Cukierman, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), accompagnera le Premier ministre pour ce voyage. Il était l’invité d’Europe 1, samedi matin, juste avant de grimper dans l’avion ministériel.
"De chaque côté, on souhaite la paix". "Il est important de dialoguer", s’est d’abord réjoui Roger Cukierman. Quant à la conférence d'une vingtaine de pays prévue le 3 juin prochain pour relancer le processus de paix au Proche Orient, à laquelle ne participeront ni les Israéliens ni les Palestiniens, Roger Cukierman pense qu’il n’y a pas "d’hostilité de principe. De chaque côté, on souhaite la paix. Des efforts doivent être faits, mais ce ne pourra être qu’un accord entre Israéliens et Palestiniens. L’idée de la France est de préparer les négociations. J’aimerais bien que les parties arabes, notamment l’Arabie saoudite, fassent pression sur les Palestiniens pour que l’on puisse progresser".
"Une erreur majeure de la diplomatie française". Interrogé sur Manuel Valls et sur le vote controversé de la France à l’Unesco au sujet du Mur des lamentations, Roger Cukierman a estimé que le Premier ministre était bien "le meilleur interlocuteur français vis-à-vis d'Israël. Ce vote à l’Unesco était catastrophique car c’était nier toute relation entre le peuple juif et Jérusalem. Cela a été une erreur majeure de la diplomatie française."