Près de quatre mois après sa nomination, Élisabeth Borne a fait adopter les deux premiers textes du quinquennat, sur le sanitaire et le pouvoir d’achat et applique à la lettre la politique d’Emmanuel Macron. La Première ministre imprime petit à petit sa marque et se révèle plus politique qu’elle n’y paraît.
Élisabeth Borne prend ses marques. Après des débuts délicats , la cheffe du gouvernement, d'abord jugée trop technocrate, a pris un virage plus politique. Elle devrait d'ailleurs prendre prochainement la tête d’Ensemble, la confédération macroniste réunissant Horizons, le MoDem et Renaissance .
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Malgré un style loin d'être flamboyant, parfois même jugé austère, la Première ministre est en train de s’imposer à Matignon. Ainsi, en déplacement mardi dans un commissariat avec Gérald Darmanin , c’est elle qui a annoncé des renforts policiers , et ce, à la veille de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
Damien Abad, superprofits... Élisabeth Borne s'affirme
Sur le plan politique, la polytechnicienne s'affirme. Elle a ainsi obtenu, lors du premier remaniement, le départ de l'éphémère ministre Damien Abad, accusé de tentatives de viols et agressions sexuelles. Elle a ensuite su éteindre la polémique après les propos de Caroline Cayeux sur la communauté LGBT, et s'est opposée à Bruno Le Maire en acceptant d’ouvrir la porte à la taxe sur les superprofits.
Elisabeth Borne n’hésite pas non plus à charger le patron d’EDF sur l’entretien des centrales nucléaires. Position d’ailleurs partagée par Emmanuel Macron, avec qui la Première ministre est alignée sur la quasi-totalité des sujets.