Un deuxième confinement est entré en vigueur vendredi, face à une épidémie de coronavirus galopante : hier encore, près de 50.000 nouveaux cas ont été enregistrés. Ce confinement est en revanche est plus souple que le précédent, avec notamment l'ouverture des écoles, des services publics et e certains commerces qualifiés d'"essentiels". Mais ce confinement reste une décision lourde pour l'économie, puisqu'il impose la fermeture de la majorité des commerces, jugés "non essentiels". Une décision que ne soutient pas David Legouet, maire de Barneville-Carteret, dans la Manche. Il a ainsi décidé de signer un arrêté visant à autoriser l'ouverture des commerces, malgré la pandémie.
"Un trou dans la raquette"
"Nous, ce qu'on souhaite, c'est l'équité", explique David Legouet sur Europe 1. "Puisque si on compte les grandes surfaces qui ont le droit de vendre des produits alimentaires et non alimentaires, nous, on constate un trou dans la raquette".
Le maire de Barneville-Carteret prend pour exemple le cas des fleuristes. "D'un coup, lundi il n'a plus le droit de vendre des fleurs, mais on pourrait en acheter dans les grandes surfaces ? On a l'impression que le bouc émissaire, ce sont les commerçants. Ce sont eux qui payent un lourd tribut. Quand on a des petites surfaces, c'est-à-dire celles avec une, deux ou trois personnes dans le magasin, les gestes barrières sont maîtrisés. Et donc, on ne peut pas nous expliquer que dans la petite boutique, les gestes barrières sont moins bien gérés que dans une grande surface. C'est ça qui nous interpelle".
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Les commerçants sont déjà nombreux à critiquer une concurrence faussée avec les grandes surfaces. Les libraires ont ainsi obtenu que la vente de livres soit impossible dans les hypermarchés ou les magasins comme la Fnac. Les marchands de jouets souhaitent maintenant bénéficier de la même mesure et ont déposé un référé en ce sens.