À plus de dix jours du premier tour du scrutin des municipales, près de 900.000 candidats ont été déclarés en préfecture, soit 3% de moins qu’en 2014. Pour 106 villes et villages, le problème est autre : il n'y a pas du tout de candidat déclaré pour l’élection. En voyant sa commune d’Azelot dans cette liste, le maire sortant, Christian Forget, a cédé. Il sera l’unique candidat à sa succession. Europe 1 est allé à sa rencontre en Meurthe-et-Moselle, dans l’Est de la France.
"Au mois de décembre 2019, j'avertis mes concitoyens que je ne me représente pas, après 25 ans de présence en mairie", explique l'édile. "La semaine dernière je découvre atterré qu’il n’y a pas un seul candidat." Pour Christian Forget, cette nouvelle entraîne de longues nuits sans sommeil, à réfléchir. "Que dois-je faire ? Est-ce que je peux y retourner ? Est-ce que j'ai envie d'y retourner ?"
Une inquiétude pour la démocratie
"On a fait un grand pas vers le risque de fusion, c’est-à-dire que la commune d’Azelot ne soit plus administrée par ses habitants et c’est quand même la catastrophe", se désole le maire sortant. "Entre le vide et le devoir, je choisis le devoir." Pourtant, l'édile comptait profiter d'une pause. "Une de mes filles considère que c’est pas bien que je reparte", confie-t-il. "C'est une pression que je me suis un peu mise."
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Christian Forget s'est décidé après le délai de dépôt des listes en préfecture. Il n'y aura pas de premier tour à Azelot le 15 mars prochain, mais un scrutin unique le 22 mars. "J'ai une inquiétude pour la démocratie", alerte le maire sortant candidat par défaut. "La démocratie peut mourir du désintérêt des citoyens pour la chose publique."