"Il faut retenir des contradictions sans doute dans la carrière mais un fil conducteur très fort d'un Chirac qui écoute le peuple et arrive à la fois à écouter la Corrèze et Paris." Voilà comment le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a résumé le parcours politique de Jacques Chirac, dimanche, dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1.
Pour celui qui a reconnu que Jacques Chirac était d'abord "le président de [son] adolescence politique", ce dernier a laissé "un héritage très positif d'une Europe et d'une France qui a une grande vocation". Par ailleurs, il est "le Premier ministre qui fait l'interruption volontaire de grossesse. Quand il est parlementaire, il vote contre la peine de mort, il ne se trompe pas." Cerise sur le gâteau, "c'est un Premier ministre très social, à l'écoute des travailleurs. Il parle de la fracture sociale."
"Chirac n'a pas toujours été aimé des Français"
Interrogé sur le lien tissé par Emmanuel Macron avec les Français, au regard de celui de Jacques Chirac, Gérald Darmanin a refusé d'y voir une altération. "Emmanuel Macron a justement comme qualité personnelle d'avoir un lien particulier, direct, un charme très important." Par ailleurs, le ministre a rappelé que la popularité actuelle de Jacques Chirac ne doit pas oblitérer son impopularité de jadis. "Je retiens des années de Jacques Chirac qu'il n'a pas toujours été aimé des Français. Il a souvent été battu, il a été rabroué. Le premier tour de 2002 était très difficile, on le traitait de tous les noms sur les marchés."
De quoi, peut-être, en tirer une leçon pour Emmanuel Macron. "Quand on est un homme d'État, il faut parfois accepter d'être impopulaire plutôt qu'irresponsable."