"Les estivales de Marine Le Pen", sorte d’universités d'été du FN, se tiennent ce week-end à Fréjus, sur les terres de David Rachline. Ce dernier, selon des informations d’Europe 1, doit être à l’occasion de ces journées nommé "directeur de campagne" de la présidente du parti. "C’est un petit peu prématuré, Marine Le Pen s’exprimera sur ce sujet, mais c’est une information, du reste, que je ne vous confirme pas", a déclaré le sénateur-maire de Fréjus sur Europe 1. "C’est vrai que cette nomination fait partie des hypothèses de travail, mais ce n’est pas la seule", reconnait néanmoins l’élu.
Nicolas Sarkozy dans le viseur de Marine Le Pen. Marine Le Pen a fait de Nicolas Sarkozy l’une de ses cibles favorites et ne devrait pas manquer de viser à nouveau, ce week-end, l’ancien chef de l’Etat, alors qu’il sera notamment question d’"immigration et communautarisme" au programme de ces rencontres. "Il est l’incarnation de ce que les Français ne veulent plus en politique, c’est-à-dire le reniement et le double langage", soutient David Rachline. "Sur tous les sujets il a échoué, et je crois qu’il n’a pas été à la hauteur des événements", estime encore le sénateur du Var.
Thèmes de prédilection. Nicolas Sarkozy conduit une campagne très marquée à droite, ayant fait de la lutte contre le communautarisme et le terrorisme, mais aussi de la régulation de l’immigration, ses axes principaux, alors même que ces thèmes ont longtemps été les favoris du parti frontiste, qui semble être entré en cure médiatique depuis cet été. Marine Le Pen peut-elle se faire doubler par Nicolas Sarkozy sur son terrain de prédilection ? "Je ne crois pas du tout, et les Français savent bien que dans le cadre de l’Union européenne actuelle, il ne pourra pas reformer tel qu’il le propose et tel qu’il le voudrait", répond David Rachline.
Un Brexit à la française. "La vérité c’est que dans le carcan de l’Union européenne, aujourd’hui, on ne peut pas réguler l’immigration, on ne peut pas sortir de Schengen, on ne peut pas lutter contre l’islamisme, on ne peut pas faire de patriotisme économique", détaille encore ce proche de Marine Le Pen. "Donc il faudra d’abord réformer l’Union européenne, et ça nous y sommes prêt", martèle l’édile, qui évoque également une possible sortie de l’Union sur le modèle du Brexit.