De brefs heurts sont intervenus samedi entre militants pro et anti-François Fillon, qui attendaient le candidat de la droite, en visite à La Réunion pour trois jours, devant une ferme photovoltaïque à L'Étang-Salé, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Non aux emplois fictifs". Les partisans de François Fillon et leurs opposants se tenaient chacun d'un côté de la route. Les gendarmes sont intervenus pour les séparer tandis que quelques pro-Fillon voulaient arracher la banderole des anti-Fillon, des femmes de l'association des "Révoltés du 974" (le numéro du département, NDLR). Sur cette banderole était écrit "Non aux emplois fictifs". Le candidat de la droite à la présidentielle est accusé d'avoir rémunéré indûment sa femme et deux de ses enfants.
"Tant qu'il n'est pas mis en examen, on ne peut pas parler d'emploi fictif". "Nos élus se pavanent avec notre argent quand il y a tant de pauvreté ici!" dénonçait l'une des femmes de "Révoltés du 974". Plus de 40% de la population vis en dessous du seuil de pauvreté à La Réunion. "C'est une honte, je vais lui dire de ne pas se présenter", renchérissait une autre. "On demande du sang neuf, pas des gens qui mettent de l'argent dans leur poche, celle de leur femme et de leurs enfants", protestait une autre. "On n'est pas des vaches à lait!" entendait-on encore.
A gauche, les pro Fillon, à droite, les protestataires pic.twitter.com/hP8vdin71d
— Matgoa (@Matgoa) 11 février 2017
Mais, de l'autre côté de la route, les pro-Fillon, plus nombreux, défendaient leur candidat. "Fillon est notre candidat, je ne crois pas tout ce qu'on raconte sur lui", déclarait l'un deux, pour qui, de toute façon, c'est "le seul capable de gouverner la France". "Tant qu'il n'est pas mis en examen, on ne peut pas parler d'emploi fictif", argumentait un autre.
Discussion agitée au milieu des gendarmes pic.twitter.com/MstJFXHFMn
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