Benoît Hamon ou Manuel Valls ? Aucun des deux pour François Fillon, qui rejette les deux finalistes de la primaire organisée par le Parti socialiste dans le même sac que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "Au fond, comme le disait André Malraux il y a un peu plus de cinquante ans, il y a quatre gauches en France", explique le candidat désigné par la primaire de la droite dans un entretien au Journal du dimanche, avant de s'attaquer aux représentants de chacune de ces "gauches".
"La première, c'est la gauche pure, dure, rouge", attaque-t-il. "C'est Mélenchon, le Fidel Castro de Youtube." La deuxième gauche serait celle du Parti socialiste, "c'est l'équipage des naufragés du Titanic hollandais qui viennent de s'entredévorer sur le radeau de la Méduse de la primaire." Suivent Emmanuel Macron, "le sortant, l'héritier", dans l'esprit de François Fillon. Et le Front national. "Sortie de l'euro, retraite à 60 ans, augmentation du salaire minimum, recrutement illimité de fonctionnaires… L'original, c'est Mélenchon ; la copie, c'est Marine Le Pen."
La promesse du plein-emploi
François Fillon est-il prêt à s'engager sur un retour du plein-emploi en France ? "Oui", assure-t-il dans les colonnes du JDD. "Je prends tous les risques car sans prise de risque, il n’y a pas de bénéfice à la clef pour les Français", assume-t-il face au sujet de cette promesse. Je pense qu’on peut descendre en dessous de 7% de chômage dans cinq ans." En 2016, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a baissé pour la première fois depuis 2007. Le taux de chômage est à9,7% en France métropolitaine, 10,0% sur l'ensemble du territoire, selon l'Insee.