Jean Paul Delevoye, qui porte la réforme au sein du gouvernement, face au patron de la CGT, Philippe Martinez. C'est l'affiche du débat que proposait samedi la Fête de l'Humanité, à La Courneuve. Victor Dhollande s'est rendu sur place pour Europe 1.
Le débat s'est déroulé dans une ambiance très chaude, au lendemain d'une journée de grève très suivie à la RATP. Un peu plus de mille personnes sont venues assister au débat. Des sympathisants de gauche, pas franchement ravis de la venue de Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, ont commencé à lancer des invectives, des quolibets et même des cris.
Les vociférateurs ont été rappelés à l'ordre par l'organisateur du débat puis par le secrétaire général de la CGT lui-même, Philippe Martinez : "Moi je crois au débat pluraliste, je crois à la confrontation des idées". Après de longues minutes pour calmer le public, le débat s'installe enfin, argument contre argument.
Le système de retraite "le meilleur au monde"
Le ministre Jean-Paul Delevoye explique sa réforme des retraites : "Nos concitoyens jugent le système actuel injuste, illisible. Nous travaillons à l’améliorer et à mettre en œuvre un système de retraites universel dans lequel la retraite sera le reflet du travail et dans lequel les règles pour le calculer seront les mêmes pour tous".
Philippe Martinez lui répond qu'il ne faut pas casser tout le système de retraite qui est "le meilleur au monde". "Il faut simplement l’améliorer", explique-t-il. Le secrétaire général de la CGT a également signalé à Jean-Paul Delevoye qu’il aurait dû reprendre des positions de la CGT dans sa réforme.
Au bout d’une heure et demie de discussion aucun accord mais un débat intéressant, notamment pour Juliette : "Je trouve ça très courageux de sa part, très surprenant mais en même temps Delevoye est très fort dans son boulot. C’est hyper intéressant parce que ça permet une confrontation des idées qui est rare aujourd’hui avec le gouvernement depuis que Macron est président".
A la toute fin de ce premier débat sur la réforme des retraites, Philippe Martinez a rappelé que le combat se poursuivrait dans la rue dès le 24 septembre prochain. Date de la première journée de mobilisation.