Après le débat, dans les coulisses, l'ambiance était détendue. Les candidats ont globalement apprécié le climat du dernier débat à la primaire de la droite, à l'image de François Fillon qui ne voulait pas d'affrontement personnel : "Je ne suis pas dans cet état d'esprit. Je viens proposer mes solutions aux Français puis j'attends les résultats des élections."
Inégalité du temps de parole. Petit bémol tout de même, tous les sujets n'ont pas pu être abordés. Il y avait ainsi un peu de frustration chez Alain Juppé ou Jean-François Copé. Mais surtout chez Nathalie Kosciusko-Morizet, remontée contre la gestion du temps de parole. "Trois minutes de décalage sur 15 minutes de temps de parole, ça fait une grosse différence, surtout sur des sujets aussi importants que l'emploi et les allocations. On n'a pas pu s'exprimer", a dénoncé la seule femme candidate à cette primaire de la droite.
Le pronostic de Sarkozy. Finalement, celui qui est apparu le plus décontracté, c'est peut-être Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République s'est même invité dans le débat des Grandes Voix d'Europe 1. À cette occasion, Olivier Duhamel a fait remarquer à Nicolas Sarkozy qu'il avait quelque peu "mené" le débat avec François Fillon : "Il y avait deux participants à la primaire qui, ce soir, ont également coanimé le débat", a lancé le politologue et animateur d'Europe 1. "Mais il y aura bien deux personnes au deuxième tour", a rétorqué Nicolas Sarkozy. Et voilà, l'air de rien, ce qui ressemble fort à un pronostic. François Fillon ne serait pas contre et l'a répété hier soir : il compte bien être au second tour, le 27 novembre prochain.