Tous les candidats à la primaire ont étrillé le fondateur d'En Marche!, jeudi soir, pendant le troisième débat.
Il brille par son absence et on ne cesse de parler de lui. Emmanuel Macron a fini par se retrouver au cœur du troisième débat de la primaire de la gauche, jeudi soir. Et l'ancien ministre de l'Économie a dû avoir les oreilles qui sifflaient vers 23h30…
"Quand c'est flou..." Arnaud Montebourg s'est prêté le premier, et non sans délectation, à l'exercice d'étriller le fondateur d'En Marche! "Il y a quelque chose de confus dans [sa] candidature", a-t-il estimé. "Je ne comprends pas comment on peut faire l'éloge de Philippe de Villiers, puis de François Mitterrand, puis recevoir entre deux voyages et escales le soutien de Jean-Pierre Raffarin. Personne ne comprend rien." Le prédécesseur d'Emmanuel Macron à Bercy a dit avoir "juste besoin de comprendre quel est son programme". Avant de citer Martine Aubry, et sa fameuse phrase prononcée lors de la précédente primaire de la gauche en 2011 : "comme disait quelqu'un, quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup."
Unes de magazines. Vincent Peillon, lui aussi, s'est payé Emmanuel Macron. "On l'a connu secrétaire général adjoint de l'Élysée, il était charmant. On l'a connu ministre, il était tout à fait raisonnable." L'ancien ministre de l'Éducation nationale est persuadé que l'ancien ministre de l'Économie finira, tel un "fils prodigue", par revenir dans sa famille politique. Et a précisé, dans un beau tacle final, qu'il avait pu lire, dans sa loge, quelques magazines dont Emmanuel Macron a fait la une.
Des "divergences" avec de Rugy. Sylvia Pinel, quant à elle, a estimé que "le véritable courage d'Emmanuel Macron aurait été de participer à cette primaire". "Je ne crois pas à la stratégie de l'homme providentiel. On ne voit pas bien les contours de son projet." François de Rugy, lui, voit quelques contours qui ne lui plaisent pas du tout. "L'écologie, il n'en parle jamais. J'ai aussi des divergences sur l'économie."